ASSOCIATION TSARAFARA

ASSOCIATION TSARAFARA: UNE FEMME AUTOCHTONE DETERMINEE A ENTRAINER TOUTE UNE COMMUNAUTE A RESTAURER ET GERER DURABLEMENT 3 459 HECTARES DE TERROIR, A DEVELOPPER DES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES ECOLOGIQUEMENT DURABLES.

En 1999, Mama Bako, femme originaire de Tsiazompaniry y est revenue après 27 ans d’absence. Très peinée par la vue d’un terroir natal dénudé qui jadis était entièrement couvert de forêt, elle s’est engagée dans la mobilisation des populations, acteurs et partenaires afin de restaurer et de gérer durablement cet écosystème de grandes valeurs aussi bien pour la vie des populations locales que comme réservoir d’eau pour la Ville d’Antananarivo.

Malgré les difficultés, les défis relevés ont dépassés les attentes:

Malgré la réticence de tout genre et l’esprit négatif régnant, l’Association Tsarafara est née en 2001, et différentes initiatives entreprises, parmi lesquelles l’implantation d’une distillerie communautaire,  la signature d’un contrat de transfert de la gestion du lac (2 400Ha) et des forets (1 059Ha) de Tsiazompaniry entre l’Association et les autorités, la restauration de 600ha, la gestion des feux, l’écotourisme, la pêche, l’éducation environnementale en milieux scolaire, l’électrification solaire, l’accès à l’eau pour la production agricole en altitude, production fruitière (bananes, cafés et ananas) soutenue par l’usage de fumures issues de l’élevage de zébus. Dernière réalisation en date, la mise en place de coopérative de femmes. Il est un fait surprenant : les hésitants se sont vite transformés en engagés au fil des activités.  A la suite de la performance des initiatives locales, les autorités ont renouvelé pour 10 ans supplémentaires le contrat de transfert de gestion à compter de 2010. Enfin, notons que le système de pompage d’eau utilisé a été primé en 2013 lors d’un concours national d’innovation.

Créée en : 2001
Bénéficiaires: 4129 individus
Forêt gérée: 2 400 Ha
Lacs gérés: 1 059 Ha
Biodiversités: 64 espèces de la famille des  orchidacées, 43 espèces de la famille des  rubiacées,  fosa (Cryptoprocta ferox), trandraka (tenrecs),  sora (Hemicentetes sp.), lambo potamochère,  soimanga (Nectarinia souimanga), Lava salaka ou la fauvette de Madagascar (Nesillas typica), Tsintsina ou le Cisticole de Madagascar (Cisticola cherina), Toloha coucal malgache (Centropus toulou), Vorondreo ou Courol (Leptosomus discolor,), Taitso ou Coua bleu (Coua caerulea)
Produits du terroir : huiles essentielles de géranium, eucalyptus, Ravintsara (Cinnamomum camphora) ; fruits tels que avocats, goyaves, pibasses, ananas, bananes et café

Bien-être communautaire et moyens  d’existences durables

La reconversion d’activités économiques au détriment de celles nuisibles à l’environnement a été fondamentale. Habitués à la collecte sauvage de produits forestiers et aux cultures sur brûlis pour subvenir à leurs besoins, beaucoup se sont reconvertis dans la production d’huiles essentielles, la pêche, l’agriculture fruitière, l’écotourisme…. Les producteurs d’huiles essentielles ont ainsi un revenu annuel/ménage de l’ordre de 1000US$. D’autres ont entrepris la production fruitière : 15ha d’avocatier en 2006, 6ha de goyaviers et de bibassiers en 2010, 500 plants d’ananas, 1000 plants de bananes et 1000 caféiers en 2012.
Sur le plan social, les habitants de la Commune entière commencent à bénéficier de l’eau provenant du Lac. La transformation de celle-ci en eau potable dans un délai de 6 mois améliorera les situations familiales. 2 écoles, 1 église et 60 ménages bénéficient de l’électricité solaire. La substitution des bougies et pétroles lampants permettent un gain de temps importants pour les élèves et les parents. D’autres impacts sont anticipés : sécurité générale, bien-être familial, économie de dépenses et qualité d’éducation. Si bien que le nombre de sympathisants actuellement engagés dans la protection des ressources naturelles de Tsiazompaniry au côté des membres de l’Association devient de plus en plus important.

Malgré ces progrès tangibles, des défis restent à relever : les valeurs naturelles de Tsiazompaniry requièrent le recours à des partenariats scientifiques et techniques étendus et un marketing créatif et agressif pour sa mise en valeur durable.

Association Tsarafara